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Résines et les méthodes d’extraction

Résines et les méthodes d’extraction

Dans cet article, nous verrons les différentes méthodes d’extraction des résines.

Dry-Sieve / Dry-Sift, la première méthode d’extraction d’une résine

Méthode sans solvant où les fleurs récoltées et séchées sont placée dans des tamis et les trichomes sont récoltés par action mécanique (frottées, frappées, vibrations, etc..). La taille des mailles, la force appliquée, le temps, et le terroir sont différents facteurs influençant la texture et la qualité du produit final. Plus les mailles seront fines, avec peu de force, et peu de temps d’action, plus la qualité du hash sera importante mais moins la production sera importante. A contrario ; plus les mailles seront larges, plus il y aura de force, et plus de temps d’action, plus il y aura de matière végétale et de contaminants diverses mais plus il y aura de production. Dans le dry-sift de haute qualité, on peut retrouver des noms comme le « Double Zero », le « Marocco », « King Hassan »,  ou encore « Ketama »

note concernant le « 3x filtré »:

au Maroc la première passe (1ere frappe sur 1ere taille de mailles) soit appelée le « Gomma », puis le Gomma est placée dans une seconde taille de maille pour une seconde passe afin de devenir du « Double zéro ». Puis vers les années 60, le double zéro aurait commencé à être placé sur une troisième taille de tamis et en le remuant de manière concentrique on aurait obtenu le « 3x filtré ». Cette technique (particulièrement de niche car produisant très peu de quantité) aurait été étudiée et reprise par des passionnés vers les années 2010 et affinée avec des techniques plus modernes dont l’extraction par électricité statique afin d’en augmenter le rendement.  Aujourd’hui, dans 99% des cas, le « 3x filtré » n’a rien à voir avec ses origines et est souvent un assemblage de différentes extraction plus (ou surtout MOINS) qualitatives et est principalement un argument marketing fallacieux.

Hand-rubbed, deuxième résine et méthodes d’extraction

Méthode sans solvant largement pratiquée dans des pays où la culture du hashish est présente depuis des millénaires comme l’Inde, le Pakistan, le Bouthan, le Myanmar, le Népal ou encore l’Afghanistan, cette technique consiste à frotter entre ses mains des plants de cannabis frais sur pied et en plein champ. Les trichomes les plus matures collent sur la peau et les mains sont ensuite frottées l’une contre l’autre ou à l’aide d’un couteau pour récupérer le hash qui est ensuite formé en boules ou en cylindres puis affiné. La qualité des plantes, le moment de récolte, le temps d’affinage, ainsi que le terroir sont différents facteurs qui vont influencer la qualité, les effets, et la couleur du produit final. Dans les hand-rubbed de haute qualité, on peut retrouver des noms comme « le Charas », « le Népalais », ou encore « le Libanais Rouge »

Ice’O’Lator ou Bubble Hash

Méthode sans solvant (les composés actifs du cannabis étant liposolubles, l’eau n’est donc pas un solvant mais plutôt un support d’extraction) qui consiste à plonger notre matière végétale dans de l’eau avec des glaçons (la température étant un facteur très important pour ce type d’extraction) puis à remuer ce mélange afin d’en extraire les trichomes. La solution obtenue est ensuite filtrée via des sacs de filtration avec différentes tailles de mailles (220 à 25 microns). La taille de mailles utilisées, la température, le temps de mélange et le force appliquée sont différents facteurs qui vont influencer la texture et la qualité finale du produit. Cette méthode a été rendue particulièrement célèbre grâce à Frenchy Cannoli et ses Temple Balls.

Note : dans cette catégorie on retrouve aussi la « Piatella » (catégorie émergente), qui est un bubble hash ayant subi une nucléation à froid et sous vide. Cette méthode de maturation permet de faire ressortir les terpènes du hash tout en limitant l’oxydation des trichomes. Le résultat est un hash très crémeux qui ressemble un peu à une pâte d’amande. On retrouve aussi le « Jelly Hash » qui est un assemblage entre du bubble hash et une extraction à la texture huile/miel (rosin ou extraction à gaz) avec un rapport 80%/20% généralement 

Static Sift (ou « Triboelectrostatic » ou « Static Tech »)

Particulièrement technique, elle consiste à utiliser le phénomène d’electricité statique en environnement froid afin de filtrer les différentes tailles de trichomes des différents contaminants. Dans un premier temps les trichomes sont récoltés comme un dry-sift sur un écran à mailles fines, puis ce dry-sift subi plusieurs passages avec différents outils possédant des valeurs electrostatiques différentes afin de filtrer de plus en plus et d’extraires les différents contaminants. On utilise généralement des pinceaux avec différentes tailles et matières de poils, du textil, des gants en nitril, et un rouleau de peinture.

Teinture (ou « méthode Rick Simpson » ou « RSO »)

Méthode avec solvant qui peut être consommé de nombreuses façons, par exemple par voie sublinguale, topique, ingérée ou vaporisée. Les doses doivent être faibles et contrôlées. Le RSO pourrait être bénéfique pour traiter certaines affections comme la sclérose en plaques, l’arthrite, la dépression et l’inflammation musculaire (entre autres) . Pour réaliser cet extrait il suffit de placer les fleurs dans un récipient rempli d’alcool isopropylique, de les écraser puis de mélanger pendant environ trois minutes. Ensuite le mélange est filtré puis on évapore le solvant à 120 ºC. Une fois l’alcool éliminé, l’huile est récupérer grâce à une seringue.

BHO (Butane Hash Oil)

Méthode avec solvant produite de deux façons. Elles sont connues comme la méthode « ouverte » et la méthode « fermée ». La méthode ouverte est la plus courante : elle consiste à remplir un tube en verre ou en inox d’herbe et à passer du butane sous pression à travers. Ceci provoque la formation d’une huile épaisse jaune-orangée en bas du tube. Après d’autres étapes de purification et de séchage, on obtient une texture entre l’huile et le miel.

La méthode fermée, bien plus sûre, implique l’utilisation d’une machine adaptée connue sous le nom d’extracteur d’huile de butane. Malheureusement, ces machines sont difficiles d’accès et très chères, donc indisponibles pour la plupart des gens. Ces machines sont courantes dans l’extraction industrielle d’huile, comme pour la lavande.

Comme la méthode ouverte et facile et peu chère, c’est ce que la plupart des gens font. Malheureusement, c’est aussi la méthode la moins sûre. Le butane est très inflammable et explosif si une étincelle l’allume. Il existe un paquet d’histoires sur internet à propos de personnes s’étant fait exploser leur installation au visage ou explosé leur appartement. Les extraction CO2 fonctionnent sur le même principe que le BHO.

Note : Il est important de trouver un butane pur de type n-butane, qui n’ait pas été mixé avec d’autres constituants, tels que le propane ou l’isobutane. Si vous n’êtes pas tout à fait sûr de vous, une simple astuce est de vaporiser une généreuse quantité de gaz sur un miroir, et d’attendre une dizaine de minutes qu’il s’évapore. A-t-il laissé des résidus ou des marques ? Une odeur suspecte qui traînerait ? Ou bien, s’est-il complètement évaporé ? Un n-butane de bonne qualité ne laisse aucun résidu. C’est très important, car vous n’avez pas envie de fumer le moindre résidu chimique avec votre extraction.

Rosin 

Méthode sans solvant utilisant la chaleur et la pression mécanique avec une presse à colophane. Afin de récupérer ce qui est contenu dans les trichomes. Cette technique peut être utilisée avec des fleur (Flower Rosin) pour le profil gustatif, ou avec du hash (Hash Rosin) pour la puissance et l’intensité.

Note : on peut faire de la rosin de qualité moyenne et en petite quantité à la maison en mettant une fleur ou du hash entre 2 feuilles de papier cuisson et un lisseur à cheveux.Pas optimal mais fun pour essayer ce genre d’extraction.

et pour bien comprendre la différence entre décarboxylation et oxydation : 

la décarboxylation permet de passer d’une forme acide (THCA, CBDA, CBNA, etc..) à sa forme active (THC, CBD, CBN, etc…). L’oxydation c’est le temps qui va dégrader une molécule pour la tranformer en une autre molécule (THC vers CBN par exemple)

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